Et si vous donniez vos prochains "feedbacks" autrement ?
- Marie ALLARD-MEEUS
- 11 avr.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 avr.
Résumé :
Et si le feedback n’était pas réservé aux entretiens annuels ?
Dans ce billet, je partage une vision simple et vivante du feedback : un geste relationnel du quotidien, au service de la coopération. Avec des repères concrets et l’éclairage précieux de Maxence Walbrou (Bloculus), ce post invite à remettre du lien dans nos façons de se parler… et de grandir ensemble.

Petit mode d’emploi du feedback authentique
Dans toute relation de travail, il y a un ingrédient essentiel : la manière dont on se parle. Et notamment, la manière dont on se fait des retours. Le fameux "feedback"...
Durant mes années en agence, puis en tant qu’indépendante au plus près de dirigeants et de leurs équipes, j’ai souvent observé ce paradoxe :
On attend des collaborateurs qu’ils progressent, sans leur dire clairement ce qui fonctionne ou non.
Par peur de vexer. Par manque de temps. Par héritage culturel aussi. En France, on critique plus qu’on ne soutient. On pense souvent que le silence est un feedback "neutre". Il ne l’est jamais.
Et pourtant, un feedback bien donné, c’est une chance de progresser. Un appui. Une preuve de considération. Une manière de dire : "je crois que tu peux faire encore mieux".
La performance relationnelle passe par des retours sincères et bien posés
Dans la Fresque de la performance collective, les participants prennent conscience de ce qui favorise ou freine la coopération. Et l’un des leviers majeurs, c’est la qualité des retours qu’on s’autorise (ou non).
C’est un sujet que j’ai à cœur de faire grandir. Car le feedback n’est pas qu’une pratique institutionnelle, il est avant tout une pratique vivante, relationnelle et quotidienne.
Sortir du cadre formel permet de le transformer en levier de coopération, de confiance, d'évolution mutuelle. Il devient alors un outil à la portée de chacun : dirigeant, manager, collègue, collaborateur.
Le cadre : clé d’un feedback utile
Je m’appuie souvent sur les modèles simples développés par des praticiens comme Maxence Walbrou (facilitateur graphique et fondateur de Bloculus). Il rappelle qu’il existe des méthodes très accessibles pour faire des retours constructifs, même sur des sujets sensibles :
DESC (Décrire, Exprimer, Suggérer, Conclure)
OSCAR (Observation, Sentiment, Conséquence, Attente, Résultat)
OSBD de la Communication Non Violente (Observation, Sentiment, Besoin, Demande)
Le plus important n’est pas la méthode, mais l’intention :
“Apporter de la valeur à la personne en face, sans l’infantiliser ni l’humilier”
Comme le rappelle Maxence, savoir faire un feedback ne suffit pas : il faut le pratiquer. Régulièrement. Naturellement. Sans attendre l’entretien annuel.
Et si on s’entrainait ?
Voici un cadre que j’utilise dans mes ateliers pour s’exercer pas à pas :
Je décris un fait, sans jugement :
"Pendant la réunion, tu as quitté la salle sans prévenir."
Je partage un ressenti :
"J’ai été surprise et un peu déstabilisée."
Je formule un besoin :
"J’ai besoin que chacun reste présent pour maintenir un cadre clair."
Je propose une demande concrète :
"Serais-tu d’accord pour me prévenir si tu dois partir lors des prochaines fois ?"
C’est une structure simple, mais puissante. Parce qu’elle permet de parler de soi, pas sur l’autre.
Un pas de plus ?
Envie de passer du savoir à la pratique ?
J’anime des ateliers courts, concrets et impactants autour du feedback authentique. En équipe ou en individuel. En ligne ou sur site. Pour transformer les bonnes intentions en nouvelles habitudes relationnelles.
En conclusion
Faire un feedback, ce n’est pas dire une vérité. C’est proposer un point de vue, au service de la relation. Et si on apprenait à le faire mieux ? Ensemble ?
Liens utiles :
Poster sketchnote "3 méthodes pour donner un feedback efficace"





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